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Ouadi Sora en Egypte

Des mains non-humaines dans "la grotte des Bêtes"

une archéologue française a découvert que les empreintes de mains qui ornent "la grotte des bêtes" en Egypte ne correspondaient à aucune main humaine.

La grotte de Ouadi Sora en Egypte, plus connue sous le nom de grotte des bêtes, n’a été découverte qu’en 2002 par les archéologues Massimo et Jacopo Foggini et Ahmed Mestekawi. Cet abri rocheux de 17 mètres de long sur 7 mètres de haut est ornée de plus de 8000 figures qui comptent parmi les plus belles et les mieux conservées du Néolithique. On y trouve des représentations d’êtres humains qui semblent danser ou se livrer à d’incompréhensibles rituels. Ils sont environnés de quelques animaux aisément identifiables comme des autruches, des antilopes et des gazelles. Mais il y a aussi tout un bestiaire de bêtes fantastiques à l’allure générale de taureaux, souvent acéphales et parfois représentés en train de se repaître d’êtres humains. A moins qu’il ne s’agisse de métamorphoses… La signification de ces images et même de cette grotte est toujours pour l’essentiel un mystère. Un mystère qui s’est encore épaissi avec la publication d’un article d’une jeune archéologue française, Emmanuelle Honoré, dans le« Journal of Archaeological Science ». Emmanuelle Honoré et son équipe se sont intéressées à un autre motif récurrent de la grotte des bêtes : les mains en négatif tracées selon la méthodes du pochoir.

 

Ces mains négatives, qui se retrouvent un peu partout dans le monde, depuis la grotte Chauvet jusqu’en Indonésie, constituent un classique de l’art pariétal qui s’étend sur une très longue période. Les mains négatives les plus anciennes remontent à 40 000 ans et celles de la grotte de bêtes dans le désert libyen à -7 000 av. JC environ. Ces mains négatives permettent de se faire une idée générale des artistes préhistoriques : certaines sont des mains d’hommes, d’autres de femmes ou d’enfants, voire de nourrissons. La grotte de Cargas, dans les hautes Pyrénées abrite même des mains négatives mutilées où les doigts, à l’exception du pouce, se réduisent à une phalange. Cette singularité pourrait être une signature de l’artiste ou de la tribu obtenue simplement en repliant les doigts.

 

Quant à la grotte des bêtes, elle comporte 13 mains minuscules que l’on a cru pouvoir attribuer à de jeunes enfants. Erreur ! Dans son article intitulé « First identification of non-human stencil hands at Wadi Sūra II » l’auteur démontre sans le moindre doute qu’elle sont bien trop menues et que les doigts sont trop longs pour appartenir à des enfants, ni même à des nouveaux nés. Emmanuelle Honoré a récolté des données auprès d’un hôpital pour comparer les pochoirs avec des mains de grands prématurés. Là encore, sans succès. Pourtant, une analyse approfondie confirme que le pochoir a été réalisé avec de véritables mains : elles n’ont pas été dessinées. Une fois que l’impossible est éliminé, il reste l’improbable : puisqu’il ne s’agit pas de mains humaines, ce sont forcément des pattes d’animal. Mais lequel ? La jeune archéologue n’a pu découvrir aucun singe susceptible d’avoir prêté la patte à ces œuvres préhistoriques. En désespoir de cause, Emmanuelle Honoré a fini par se tourner, sur les conseils du Museum d’Histoire naturelle, vers des suspects inattendus : des reptiles et plus précisément un varan ou un jeune crocodile.

 

 

On ne peut déterminer que c’est la patte de l’animal vivant qui était utilisée ou si elle était coupée. De même, le sens de ces motifs demeure énigmatique. Toujours est-il qu’il s’agit d’une découverte exceptionnelle puisqu’on ne connaît pas d’autres exemples de cette pratique en Afrique saharienne. De plus, la volonté des artistes préhistoriques est évidente : ils voulaient imiter la main humaine. « Contrairement à nos conceptions modernes, ces peintures rappellent que l’être humain n’était pas séparé du règne animal, il faisait partie d’un tout » souligne Emmanuelle Honoré dans le national géographic magazine

Si les artistes de la grottes des bêtes ont transformé des pattes en mains humaines, d’autres ont choisi un chemin inverse expliquent Jean-Michel Chazine et Luc-Henri Fage qui ont exploré dans les grottes ornées de Bornéo les mains négatives de Sulawes : « Ces « mains animales » ont été transformées en réduisant le profil et / ou le nombre des doigts. Par exemple, à la grotte Cammin-Kanang, cinq mains négatives sont devenues des pattes d’oiseaux (3 doigts), des mains de reptiles (4 doigts) ou des mains de singe avec 5 doigts fins incurvés. Ces exemples montrent comment la main humaine, le propre de l’Homme, peut être transformée en main animale. » Et réciproquement.

Une présentation des peintures rupestres de l'abri Wadi Sūra II en Egypte par Emmanuelle Honoré.

Paris Match| Publié le 08/03/2016 à 20h55

|Mis à jour le 08/03/2016 à 20h58

 

 

 

Beaucoup de représentations mystérieuses  de reptiles ou d'oiseaux hybrides ont été retrouvées dans le monde. Pendant très longtemps les empreintes de Wadi Sura furent comparées à celles d'enfant alors qu'elles correspondent à celles de reptiles. Faut-il en déduire qu'une race différente des humains aurait laissé ces empreintes sur les parois rocheuses de Wadi Sora dans un lointain passé ou faut-il y voir un message important de nos ancêtres?  Les empreintes de Wadi Sura ont-elles été peintes par des chamans dans le but d'accomplir certains rites ou délivrent-elles un message ? Tome 2 Les enseignements secrets vk

Véronique Kerdranvat

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