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L'homme de Mungo, vieux de plus de 60 000 ans prouve des rites funéraires très anciens en Australie

 

Les restes humains de l’homme de Mungo ont été découverts en 1974. Immédiatement transferré à Canberra pour étude, il a révélé ses secrets : il s’agit du plus vieux squelette d’Homo Sapiens jamais trouvé, ce qui signifie que nos ancêtres avaient colonisé l’Australie avant l’Europe, qui au même moment était encore peuplée par l’homme de Néandertal;

L’homme de Mungo a en outre été retrouvé entouré de pierre d’ocre, dans une position très soignée : indubitablement la trace de rituels funéraires dont on ne soupçonnait pas l’existence à cette époque. Découverte majeure pour la préhistoire, ces restes ont changé à tout jamais le regard sur la culture aborigène. Pour autant, ils n’avaient pas été restitués aux communautés indigènes et étaient exposés depuis 43 ans au Musée National d’Australie à Canberra. source dayly

 

Le site de Mungo a été fouillé en 1968-1969. Plusieurs squelettes y ont été découverts. En 2000, l'un d'eux, L.M. 3, a retenu l'attention car il apporte des données nouvelles sur le premier peuplement de l'Australie et sur l'évolution génétique. L.M. 3 est un squelette masculin ; la détermination du sexe a été possible parce que les deux mains étaient croisées sur le pubis comme cela est la règle lorsque les Aborigènes d'Australie enterrent un homme. C'est la première fois qu'une pratique funéraire encore vivace permet la détermination du sexe d'un fossile. Différentes méthodes de datation radiochronologiques lui accordent un âge de 62 000 ans ± 2 000 ans, ce qui confirme l'ancienneté de l'arrivée de l'homme en Australie. Rappelons que, pour accéder à ce continent, les hommes ont dû franchir un bras de mer de 70 kilomètres de largeur.

En outre, de l'ADN mitochondrial a pu être extrait de fragments d'os de L.M. 3, C'est le plus ancien ADN humain connu. Les chercheurs l'ont comparé à celui de squelettes fossiles plus récents ainsi qu'à celui de plusieurs populations australiennes actuelles. Les résultats sont tout à fait remarquables, puisque cet ADN s'est révélé être différent de celui de tous les autres sujets étudiés. II y a donc une contradiction entre la morphologie de L.M. 3, qui entre dans la variabilité morphologique des Australiens actuels, et son ADN disparu.

Ces données montrent les risques que présente une interprétation phylogénique fondée uniquement sur des données génétiques fragmentaires issues de l'ADN mitochondrial. Ces résultats remettent aussi en cause les interprétations récemment proposées, à partir de données paléogénétiques comparables, de la divergence entre Néandertaliens et hommes modernes. L'origine des populations mondiales actuelles est probablement beaucoup plus complexe qu'on le croyait et elle ne peut être abordée qu'en tenant compte à la fois de la chronologie des fossiles, de leur morphologie et des données génétiques qu'ils peuvent nous apporter.

—  Bernard VANDERMEERSCH

 

L'homme de Mungo a été retrouvé à l'est d'AdélaIde, au nors-est de Mildura . L'homme de Marre se trouve au nord d'Adélaide.

 

Véronique Kerdranvat

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