Le mystère Bigouden
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On a donné toutes sortes d'ancêtres aux Bigoudens :
Mongols, Galtchas (les « Tadjiks des Montagnes »), Lapons, Phéniciens, Atlantes… Selon certains ethnologues du XIXème siècle, les Bigoudens seraient les descendants des aborigènes ayant occupé la Bretagne avant les premières invasions celtes.
Selon d'autres, se basant sur des « ressemblances physiologiques » (pommettes hautes des Bigoudènes, yeux légèrement bridés, etc.), les
Bigoudens descendraient d'une tribu mongole. L'ingénieur A. Mahé de La Bourdonnais voit dans le Bigouden « un Mongol pur sang », « aux traits taillés à coups de hache », présentant le type commun aux
Bouriates, aux Tchouktches, aux Kalmouks, aux Tibétains. D'après la thèse pour le doctorat en médecine soutenue en 1899 par le Quimpérois René Le Feunteun, les Bigoudens, « race mongoloïde », forment
une « population étrange, qui n'a adopté du Breton que la langue, conservant ses mœurs, son type et un costume à part ».
« Les Bigoudens sont foncièrement laids et n'ont rien de commun avec le type grec. (...) Ils me paraissent être d'origine thibétaine (...) Les Bigoudens paraissent être des Mongols pur sang.
(...) Les Quimpérois les appellent communément des Chinois, et qu'il n'y a pas à Quimper une seule boutique ou commerce tenu par un « Bigouden ». Elles (sic) ont le monopole de la « marée » et tous
les matins, elles arrivent des campagnes environnantes ou des bords de la mer, étaler leurs produits agricoles ou leur pêche, sur la place du marché. Mais, le soir venu, il ne reste pas un seul
habitant de Pont-l'Abbé à Quimper. »
À partir de 1983, une enquête immunogénétique, parrainée par l'Inserm, est menée par l'équipe du professeur Gabriel Le Menn. Elle confirme qu'on a bien affaire, de Plozévet à Sainte-Marine, à une
seule et même population : « Non seulement cette population constitue un ensemble homogène, mais également elle diffère des Bretons limitrophes. » Les enquêteurs considèrent en revanche qu'« il faut
tordre le cou au mythe oriental… puisqu'il n'existe rigoureusement aucune analogie génétique entre Bigoudens et Asiatiques… » La population bigoudène a plus d'affinités génétiques avec les
populations de pays celtiques insulaires (île de Man, pays de Galles) que la moyenne de la population finistérienne."
Les Bigoudens par le poète Charles Le Goffic ( 1922)
A Eugène Le Mouël
« On les croit d’origine asiatique. Leur coiffure tripartite tient à la fois de la mitre, du casque, du serre-tête, et se termine par une pointe de forme priapique. D’après certains auteurs, les spirales des disques brodés sur leurs plastrons auraient eu une signification religieuse et symboliseraient le création du monde. « (Les Ethnographes)
Les Bigoudens
A Plomeur, raides sous leur mitre,
En plastrons d’or vert, jaune ou roux,
Les Bigoudens, sur le placitre,
Tournent au son des binious…
***
D’où viennent-elles, ainsi faites,
Avec leur face sans méplats
Et les disques qu’aux jours de fêtes
Elles collent sur leurs seins plats ?
L’immobilité de leur masque
Fait paraître encore plus lointains,
Dans l’aigre et sonore bourrasque,
Leurs yeux vaguement thibétains.
Peut-être qu’au temps où la Gaule
Châtiait l’orgueil d’Attila,
Un débris de tribu mongole
Vint à la nuit s’échouer là.
C’était un plateau solitaire,
Un grand cap triste du Ponant,
Perdu tout au bout de la terre,
Sous un ciel bas et frissonnant.
Quand l’œil des fuyards, dans la brume,
Put l’explorer le lendemain
Un mur circulaire d’écume
Partout leur barrait le chemin.
Partout la mer, la mer sans borne !
Son sel corrodait l’eau des puits.
Et, campés sur leur grand cap morne,
Ils n’en ont pas bougé depuis.
Ils vivent dans cette ouate blême
Les bras croisés sous leurs mentons,
Chrétiens, au moins par le baptême,
Et, par la langue, Bas-Bretons.
Mais l’âme ancestrale persiste
Et c’est toujours comme autrefois
Le vieil Orient fataliste
Qui stagne en leurs crânes étroits.
C’est lui qui charge leurs corps frustes
D’or jaune ou vert ou cramoisi
Et qui déroule sur leurs bustes
Une Genèse en raccourci ;
Et lui qui, sur le front de nacre
Des vierges encor dans l’avril,
Plante l’obscène simulacre
D’un minuscule nerf viril…
***
O filles des hordes camuses
Qui meurtrirent les champs latins,
Bigoudens, en vos cornemuses
Hennissent des poneys lointains.
Vous plongez au profond des âges ;
Dans votre Orient fabuleux
Vous aviez déjà ces visages
Ronds et crins aux reflets bleus ;
Sous des toits portés par des hampes
Et taillés dans des peaux d’élans,
Vos yeux retroussés vers les tempes
S’ouvrirent voici deux mille ans ;
Et, près de flots lourds endormis,
Vous avez l’air, dans vos draps d’or,
D’une peuplade de momies
Terrée aux confins de l’Armor.
Charles Le Goffic 1922 source blog ex libris
Gène de la luxation congénitale de la hanche qu’aucun médecin ne peut expliquer
La population bigoudène a vécu en retrait pendant très longtemps et a ainsi conservé un héritage particulier dont le gène de la luxation congénitale de la hanche qu’aucun médecin ne peut expliquer chez les Bigoudens. Encore aujourd hui tous les bébés d un parent bigouden ont une radio à la naissance; et un coussin pour éviter de boiter ( ce qui a été mon cas ); Gène de la luxation congénitale de la hanche qu’aucun médecin ne peut expliquer chez les Bigoudens
Elle touche les filles dans la proportion de six à huit pour un garçon. Elle affecte particulièrement les Lapons, les Amérindiens Navajos, les Kabyles, les Inuits et les Bigoudens.
Cette anomalie du positionnement de la tête du fémur dans le cotyle est handicapante si elle n'est pas diagnostiquée par une échographie à l'âge d'un mois par un pédiatre attentif, puis traitée en maintenant les membres inférieurs du bébé fléchis, cuisses écartées, au moyen d'un lingeage adapté et serré, d'un coussin de Becker ou d'un harnais.
Le portage peut régler le problème de luxation de la hanche chez l'enfant si la pathologie n'est pas trop sévère et que les parents d'enfants atteints prennent leur rôle de porteur au sérieux. ( wikipédia)
L’oncle de Jacob s’appelait Laban